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Je suis presque né dans un jardin. Depuis ma plus tendre enfance, les fleurs, les plantes, les légumes et les arbres font partie de mon univers familiale. J’ai grandi et me suis construit avec ce vocabulaire. Je me souviens que lors de longs déjeuners de famille, à la campagne, avec mes grands parents et tous mes oncles et tantes, la conversation, après la gastronomie, basculait forcément, sur les particularités des jardins. Le potager de mon grand père, interdit d’accès forcément, était pour moi et mes cousins, une vraie bibliothèque de parfums, de goûts et de fruits défendus. Aujourd’hui encore, ma mère, du haut de ses 95 ans, ne semble devoir sa pleine forme, que grâce au charme de son jardin champêtre, de la banlieue parisienne. Avoir cette curiosité et cette passion de la botanique, bien ancrée depuis toujours dans son esprit, aide à garder un regard inventif sur notre mode de vie urbain et contraignant d’aujourd’hui.
Après avoir passé des années à faire de la direction artistique pour la presse et pour l’édition, heureusement en croisant toujours de beaux lieux et de sublimes jardins, j’ai décidé de changer de paradigme. Je me consacre aujourd’hui, complètement à la création de jardins, à la réalisation de terrasses, à l’organisation de potagers sur les toits, en m’efforçant de m’éloigner le plus possible des formules jardinières vues et rabattues.
La richesse des variétés de plantes et la beauté des fleurs, me donnent envie de transformer la moindre place minérale et dénudée, en espace poétique, esthétique et sauvage en même temps que générateur de biodiversité.
Dans cette reconversion heureuse, je tiens particulièrement à remercier, les paysagistes et leurs équipes, qui ont bien voulu me faire confiance. La sté Mugo et son équipe experte Es agriculture urbaine, Stanislas de Mezerac, amoureux de l’éco paturage et de l’entretien rigoureux des jardins de normandie dans le strict respect de la biodiversité, et bien entendu, Louis Benech, grand botaniste, qui avec son regard d’architecte, travaille le paysage et sa palette végétale comme un peintre, dans le respect absolu de la mémoire du lieu.
Comme Louis Benech, je pense que le geste du jardinier ne peut être que dans une imitation de la nature, une fois le jardin épanoui, on doit en pouvoir qui en a été le jardinier.